FISTULA
vendredi 8 décembre 2023
Dr Randrianaina
Filstula
Adresse:
Andohalo - AntananarivoTel:
SALFADans les années qui ont suivi, le Dr Randria est devenu responsable de la chirurgie des fistules pour les hôpitaux de la SALFA en effectuant régulièrement des campagnes opératoires. Dans un premier temps, ces campagnes étaient soutenues par l’UNFPA et, depuis quelques années, par la Fistula Foundation. Ainsi 60 fistules ont été opérées en 2017, 800 en 2018 et 1000 pour 2019. Toutefois, le Dr Randria a souhaité que le Dr Rochat revienne pour une nouvelle formation organisée dans deux hôpitaux différents du sud. Ces deux semaines de formation s’inscrivent dans le cadre de la célébration du 40ème anniversaire de la SALFA, l’arrivée du Dr Rochat à Tananarive ayant été calée pour qu’il puisse y participer
Touchée par une crise politique majeure, Madagascar a basculé dans une situation économique et sociale critique notamment entre 2009 et 2013. Figurant aujourd’hui parmi les pays les plus pauvres au monde, le pays affiche un déficit important d’infrastructures, en particulier dans le domaine de la santé. Un accès aux soins délicat Cette situation dramatique touche violemment les mères et les enfants surtout les plus éloignées des infrastructures de santé et les plus démunis, confrontés à de nombreuses obstacles pour accéder aux soins: pénurie de médicaments, carence ou délabrement d’une grande partie des bâtiments médicaux, insuffisance de personnel. À ces entraves structurelles s’additionnent d’autres facteurs amplifiant la mortalité maternelle ou infantile dans le pays : - un taux de fertilité élevé (4,2 enfants par femme en 2015) - le nombre de naissances chez les adolescentes (117 naissances pour 1 000 femmes âgées de 15 à 19 ans en 2014) - la faible fréquentation d’une structure de santé avant et pour l’accouchement. À Madagascar, près de la moitié des femmes accouchent sans aide médicale. Pour une part non négligeable d’entre elles qui n’ont pas accès à la césarienne, les ravages sont dramatiques. Parmi les séquelles les plus invalidantes tant du point de vue physique que moral, qui touche ces jeunes mères qui n’ont pas accès à la césarienne, figure la fistule obstetricale. La fistule obstétricale La fistule obstétricale est une lésion induite lors d’un travail prolongé, pendant l’accouchement, quand la tête de l’enfant est bloquée dans le petit bassin, comprimant les tissus de la vessie. Lorsque l’enfant, le plus souvent mort, finit par être extrait, apparaît une communication entre les voies urinaires (ou plus rarement le rectum) et la paroi vaginale : c’est la fistule vésico-vaginale ou recto -vaginale. Dès lors la femme, quand elle a survécu, va perdre ses urines, voire ses selles, jour et nuit. Rejetée par son mari et sa famille, stigmatisée par la société, elle va vivre une vie de paria, victime – comme si elle en était coupable – de préjugés culturels, recluse et honteuse.